Quand le numérique redessine la relation médecin-patient

 

Les outils numériques libèrent du temps au médecin, lui donnant plus de disponibilité pour la prise en charge de ses patients. Ils réinventent aussi la relation médecin-patient, et pas uniquement en proposant des solutions radicales comme la téléconsultation : chaque tâche administrative simplifiée et optimisée par les outils numériques fait gagner du « temps médical » au médecin !

 

Se libérer des tâches administratives chronophages

Chaque semaine, un médecin généraliste consacrait en 2018 près de 7h à des tâches administratives, selon le Quotidien du Médecin (1). Un temps générant de la fatigue, voire du stress, et que le médecin ne peut consacrer directement à ses patients.

Mais des solutions existent désormais pour limiter ce temps « non médical » : les outils numériques.

La Feuille de Soins Electronique et la télétransmission, la possibilité d’établir un arrêt de travail ou de déclarer un accident du travail en ligne, la déclaration en ligne et instantanée du médecin traitant… autant d’outils qui – directement via les téléservices du portail AmeliPro de la CNAM ou via un logiciel métier – réduisent le temps consacré à remplir des formulaires, les envoyer, ou encore les classer et les archiver !

Les solutions de comptabilité dédiées aux médecins, qui prennent en compte les spécificités de leur activité (trésorerie, frais de déplacement… voire rapprochement automatisé bancaire des flux tiers payant) allègent de leur côté les tâches comptables.

 

Optimiser le temps consacré au patient

D’autres outils numériques offrent également aux médecins plus de disponibilité lors de leurs consultations, à commencer par les agendas partagés en ligne. Finis les appels des patients souhaitant prendre ou déplacer un rendez-vous, à toute heure de la journée : les patients peuvent choisir un créneau libre sur l’agenda de leur médecin 24h/24 et 7j/7 en toute autonomie. En proposant de communiquer par messagerie, ou via un espace sécurisé personnel dédié au patient (une fonctionnalité offerte par exemple par les solutions d’agenda ou de téléconsultation), le médecin peut également garder le contact avec ses patients, répondre à une sollicitation urgente entre deux rendez-vous ou dans un créneau réservé dans la journée. Et couper son téléphone lorsqu’il est en consultation !

Enfin, les messageries sécurisées entre médecins fluidifient la prise en charge des patients et réduisent le temps consacré à l’envoi de compte-rendu médicaux et courriers, à l’adressage d’un patient à un confrère (et même la prise immédiate d’un RV urgent sur l’agenda partagé de ce confrère), à la réception et au tri des résultats d’analyses ou courriers reçus. Le gain de temps ne se limite pas à l’envoi ou la réception de ces dossiers et courriers : à tout moment le médecin accède ensuite en un clin d’œil à ces informations, reçues sous forme numérique et immédiatement classées dans le dossier du patient !

 

Maintenir la relation et organiser un meilleur suivi

Loin de déshumaniser et distendre le lien entre le médecin et son patient, ces nouveaux outils garantissent plus d’efficacité dans la pratique quotidienne. Le patient qui a pris son rendez-vous sur un agenda partagé pourra recevoir un rappel par mail ou SMS, limitant les oublis et les rendez-vous non honorés. Les réponses reçues par mail (pour une précision sur une prescription par exemple) seront plus claires et précises qu’une réponse donnée rapidement par téléphone par un médecin occupé par un patient. Et cela en toute confidentialité…

Le suivi médical peut même être piloté par un outil numérique : pour un patient souffrant d’une pathologie chronique (ou désormais de Covid), le médecin a désormais à sa disposition des solutions qui, s’appuyant sur l’intelligence artificielle, envoient régulièrement un questionnaire au patient et, en analysant ses réponses, peuvent alerter le médecin si une aggravation de son état est soupçonnée (2).

 

Même les patients « non connectés » en profitent !

Certains s’alarment de la multiplication des « interfaces numériques » entre le médecin et le patient (prise de rendez-vous en ligne, téléconsultation, communication par mail…), qui pourraient exclure les personnes ne disposant pas d’une connexion internet – ou peu à l’aise avec les nouvelles technologies. Mais l’adoption de ces outils n’exclut pas l’usage des méthodes « traditionnelles ». Alors indirectement, les patients « non connectés » bénéficient aussi de la « transition numérique » : libéré de nombreuses contraintes, le médecin aura plus de temps à consacrer à tous ses patients !

 

(1)- Voir le Quotidien du Médecin du 22/11/2018, « Les généralistes consacrent 7 heures par semaine aux tâches administratives »

(2)- Olaqin propose déjà, avec le service ho&me, différents protocoles de suivi : après une chirurgie ambulatoire, lors de la mise en route d’un traitement anti-hypertensif, pour les patients schizophrènes, pour les patients Covid…